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Channel: Commentaires sur : Podcast Saison 4 – Le malaise de la rentrée
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Par : micmacs

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Si l’on considère The Wire, Six Feet Under, Soprano, Deadwood, The West Wing et plus récemment The Good Wife, Justified, SOA, Breaking Bad, True Blood, Homeland,(et d’autres encore), alors on s’accordera à dire que la première saison d’une série n’est pas toujours la meilleure et le développement de l’histoire de base peut réserver des (bonnes) surprises.
C’est pourquoi il me semble exagérer de focaliser chaque année sur les nouveautés – mais je sais bien que c’est un mal générationnel qui dure une quinzaine d’année pour ceux qui accèdent à l’autonomie (consommation, revenus, …). cela passera !
Attendre les deuxièmes / ou troisièmes saisons, quelquefois au delà, de bonnes séries déjà installées (auprès d’un public restreint c’est vrai, mais presque universel si l’on en juge par le nombre de pays qui les diffusent, ce qui compense leur pseudo élitisme) est un bonheur qui rend invisible les lancements annoncés chaque année et, selon vous décevants de nouvelles séries.
Hell on Wheels, Boss, Homeland, SOA, BBad, TGWife, Southland, Boardwalk, The killing, Game of Thrones, et encore Justified, Dexter, Weeds, Engrenages, sont des séries franchement réjouissantes …
L’intérêt de ces quelques séries que je considère de « bonne qualité » (avis tout personnel) est qu’elles ne font de lèche (publicitaire, politique ou culturelle) à personne. Elles sont sans systématisme, innovantes souvent, inattendues quelquefois, et on est content de les retrouver pour ce qu’elles sont : un privilège d’initié.
A titre dexemple, quand elles oublient ces règles, elles se plantent en beauté : voir le caricatural Newsroom.
Cette veine de créativité est particulièrement réjouissante quand elle fait dans l’avant garde assumée (Luck, Enlightened, Hit and Miss…) dont le gène de la longévité n’est pas encore au point.
Mais il est vrai qu’elles ont un défaut : elles s’adressent à un public adulte qui paie leur abonnement au cable (ce qui permet de les produire et les financer)
A l’inverse, les grands networks créent des séries insensées (au sens littéral) qui tentent d’imiter et prolonger des concepts de cinéma (vampires, SF, Marvel Heroes,…) à l’adresse d’un public qui n’aurait pas vieilli (adulescents) n’aurait pas les moyens de l’autonomie (Tanguy) et consommerait essentiellement gratuitement sur internet (Ado pis). Car la nouvelle frontière de l’amérique vieillissante c’est le djeun’s de préférence Abercrombie plutot que Old Navy, déjà imitée par notre « avant garde » européenne.
Alors que de telles séries sont d’abord configurées puis mises à l’antenne pour attirer de la pub (pour vendre quoi à qui?) on arrive naturellement au constat que le serpent qui s’est déjà mordu la queue, est en train de se machouiller la tête. Les networks finissent par produire des shows de moins en moins suivis auprès d’un public de moins en moins attentif et cultivé (ce qui ne préjuge en rien de l’audience ponctuellement). Il se passe pour les séries la même chose que ce qu’il s’est passé pour la lecture (faire Bref pour garantir l’audience qui ne veut plus s’encombrer d’une histoire)
Il en ressort des séries qui sont des empilements d’anecdotes et non des histoires avec des personnages sans profondeur ni cohérence.
Accessoirement, on voit par là que la recherche du tout gratuit finit par produire du payant de qualité et donc peu accessible aux classes populaires.
Les uns diront que de telles séries ne leur sont pas destinées…
Les autres y verront un signe d’excellente santé du système économique et médiatique actuel.


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